Rencontre sur le Mékong

vendredi 14 janvier 2022

 LES DIFFERENTS VISAGES DE LA TRANSMISSION

 

Dès son apparition sur terre, l'homme, acquit progressivement l'expérience de son environnement naturel pour subsister (faire du feu, tailler un silex, fabriquer un harpon…), et transmit son savoir à ses proches. La survie du groupe dépendait de cette transmission permettant aux individus d'utiliser les produits de la nature en les adaptant à leur existence, assurant ainsi la perpétuation de l'espèce. On peut ainsi dire de tout groupe humain primitif que s'il a survécu c'est parce qu'il était composé d'enseignants et d'enseignés – comme c'est encore le cas.

Parallèlement aux savoirs nécessaires à l'existence physique, se développaient d'autres types de transmission, relevant de la pensée pure donc ne débouchant pas que sur la production d'objets permettant de mieux vivre au quotidien. Homo faber devenait Homo sapiens. L'animal pensant, doté d'une conscience, ne pouvait pas plus se limiter à fabriquer des épieux que, plus tard, il limiterait  à fabriquer des charrettes et, actuellement, de l'intelligence artificielle.

Nous sommes donc assez logiquement conduit à établir trois domaines propres à notre évolution : celui du savoir, celui du savoir-faire et celui du savoir-être. Bien que simplificatrice, cette distinction a le mérite d'éclairer la complexité de notre fonctionnement. Le premier domaine se réfère à la dimension intellectuelle, celle des connaissances et de la culture ; le deuxième à la mise en actes du précédent, alors que le troisième concerne davantage la vie intérieure, celle de l'esprit – que le terme de "spiritualité" suppose.

 

Savoir, savoir-faire 

Dans le domaine intellectuel (pris en charge par toute "école" au sens large) savoir et savoir-faire sont transmis par des professeurs désireux de partager et de perpétuer leurs connaissances et leurs compétences. Ils s'inscrivent dans le flux temporel et progressif des innovations et des acquis de toutes sortes, propres aux civilisations dont ils contribuent à faire découvrir l'histoire et la culture. Ce faisant, ils ouvrent l'esprit de leurs élèves à la richesse du monde et à l'altérité de ceux qui l'habitent.  Cela est vrai pour toutes les branches du savoir : sciences, littérature, histoire, géographie, économie, etc. mais aussi pour les techniques se rapportant au savoir-faire : mécanique, architecture, agriculture, informatique, etc.

 

Venons-en au yoga. Tout élève qui a été un jour formé à cette discipline sera concerné par ces deux dimensions que sont le savoir et le savoir-faire. Le premier domaine n'est pas a priori indispensable – en tout cas dans l'Occident de notre siècle. Nombre de pratiquants méconnaissent à peu près tout des origines du yoga, des différentes voies et des maîtres qui les ont illustrées et perpétuées. Est-ce dire que ces élèves ignorants sont incapables de maîtriser cette discipline et d'en tirer profit ? Certes non.

En revanche il n'en va pas de même si le savoir-faire manque. La maîtrise des âsana, des prânâyâma, alliée à des qualités d'attention, le tout transmis par l'enseignant, sont indispensables à l'efficacité recherchée, sachant que bon nombre de pratiquants actuels, dans un premier temps en tout cas, ont pour objectif l'augmentation de leur bien-être physique (souplesse, bonne santé) et psychique (détente mentale, réduction des émotions, du stress, etc.)

 

Savoir-être

Un pas est franchi dès qu'intervient le savoir-être. Dans la transmission de nature intellectuelle, il serait erroné de mettre de côté cette dimension. Le professeur, hormis son savoir et son savoir-faire, inévitablement, fait passer ce qu'il est au fond de lui. C'est ainsi qu'il peut agir comme un dompteur dont les moyens oscillent de la peur à la récompense. Ce fut longtemps le cas… pour le bien de l'élève (sic) ; on le dressait en le soumettant, non sans brutalité parfois, au savoir officiel imposé. L'enseignant établissait une emprise sur les enseignés et si quelques-uns envisageaient sans doute de faire acquérir une "tête bien faite" à leurs élèves, la plupart visaient d'abord à la leur beaucoup remplir. 

La situation a changé : en-dehors des programmes établis, les professeur actuels ont pour souci d'émanciper leurs élèves, d'éveiller en eux le goût de la découverte (y compris de leur propre nature), le respect des valeurs morales et, pour le dire brièvement, celui de toutes les altérités. De ce point de vue, la fonction de professeur a gagné en profondeur et en humanité : il est non pas celui qui se considère comme le maître-étalon détenteur d'un comportement exemplaire à imiter, mais qui fait preuve d'une humilité intelligente et sensible par laquelle il renonce à être supérieur en tout. En un mot il traite l'élève comme un être doté de liberté qu'il s'agit d'"élever" au sens de "faire grandir", non seulement sur le plan cognitif mais aussi sur le plan existentiel. Il joue donc encore un rôle de transmetteur mais aussi d'éducateur, au sens étymologique de ex-ducere, "conduire hors de" – permettre l'éclosion d'une autonomie intellectuelle, voire morale et spirituelle. Le bon professeur exprime ce qu'il pense, ce qu'il croit, mais en proposant à ses étudiants de remettre en question, de discerner ce qui pour eux est juste ou non, bref, d'aiguiser leur esprit critique.

 

Dans le domaine du yoga, transmettre un "savoir-être" est tout aussi fondamental. Ce qui est bon pour l'enseignement de type académique l'est aussi dans le domaine du yoga. Mais, nous le verrons, la tâche du professeur de yoga est quelque peu différente car il s'y ajoute des compétences de nature singulière et très subtile. 

Si statistiquement la pratique du yoga répond actuellement à une recherche de type psycho-physique, on perçoit chez le pratiquant un intérêt sous-jacent, plus ou moins exprimé et finalement universel même s'il n'est pas toujours conscientisé : trouver un sens à sa vie ou, tout au moins, rendre ce sens  plus manifeste. L'émergence de la conscience mène par exemple au constat que la richesse, le confort, ne suffisent pas à combler nos attentes ; que la paix intérieure appartient à un autre ordre que celui extérieurement observable – qu'il soit matériel ou intellectuel. Espérer le salut des institutions humaines est voué à l'échec. Depuis la nuit des temps tous les systèmes sociaux-politiques ont été impuissants à édifier un bonheur dont on ne peut qu'expérimenter l'inaccessibilité. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement ? Le bonheur "n'est pas dans le pré" mais en nous. Quant aux progrès accomplis dans les domaines de la psychologie, les thérapies reconnues ou supposées apporter le repos mental sinon la sérénité,  ne résolvent pas tout, loin de là. 

Il suffit d'observer le rayon Spiritualité ou Bien-être des librairies pour comprendre que la préoccupation intime de beaucoup d'individus est proportionnelle à l'intensification du matérialisme ambiant. La majorité des personnes décident de pratiquer le yoga pour sa réputation : améliorer ou maintenir une bonne santé. Mais très fréquemment, les enseignants le constatent, son action s'étend, déborde et va au-delà des objectifs formulés sur la fiche d'inscription ("retrouver plus de calme", "mettre fin au stress", etc.) Pour le dire clairement, la pratique du yoga fait souvent naître des préoccupations jusque-là non exprimées mais qui émergent soit brutalement, soit progressivement sous forme de questionnements : quel est le sens de la vie ? Quel est le sens de ma vie ? Comment mettre fin à la souffrance de ne pas trouver de réponse satisfaisante aux interrogations fondamentales ? 

La chose peut sembler étonnante. En effet, prendre des postures parfois exigeantes, respirer dans ces postures, y être attentif… Comment se fait-il que cela puisse amener à une réflexion de nature philosophique, spirituelle, souvent métaphysique ? Comment se fait-il que le stretching ou le pilates, pas si éloignés du yoga en apparence, ne provoquent pas le même phénomène ? Il est clair que certains types de yoga, qu'on peut qualifier de "dénaturés" (yoga du rire, bikram yoga, nude yoga, etc.) n'ont aucune visée  spirituelle.  Si un yoga relié à ses origines peut provoquer cette dé-couverte, cela dépend de sa nature même et de ce qu'en transmet l'enseignant. Au-delà de ce qu'il sait, de ce qu'il sait faire, son aptitude à incarner et à communiquer l'essence de ce savoir joue un rôle de premier plan.

Un professeur correctement formé possède les connaissances appropriées. Patanjali et ses Yoga-Sûtra, bien d'autres sages, les diverses voies de Libération lui sont familières et avec elles le but du yoga : "mettre fin aux fluctuations du mental" – ce qui peut apparaître comme un peu court mais propre à infléchir de façon radicale le possible devenir de l'être. Le yoga authentique, les textes le disent clairement, a pour objectif de réduire les causes de la souffrance en mettant fin à mâyâ, l'illusion qui engendre ladite souffrance. Dès lors, la pratique corporelle devient un moyen et non une fin en soi. Les Yoga Sûtra, la  Bhagavad-Gîta, certainesUpanishad ne disent rien moins que cela. Les âsana (postures), les prânâyâma (contrôle du souffle), la détente, l'attention, la méditation[1] sont des outils permettant d'acquérir une nouvelle compréhension du réel, de notre propre identité, et de ré-orienter positivement toute notre existence. A tel point que le simple fait de suivre assidument un cours de yoga a le pouvoir de régénérer la vie quotidienne en conférant une importance nouvelle aux actes les plus banals qui la constituent. Mais cette évolution se fait rarement sans l'intervention d'un professeur qualifié. C'est en grande partie de son aptitude à transmettre que va dépendre la réalisation de cette métamorphose.

Si le savoir-faire du professeur, au premier degré, consiste à prendre soin de l'état physique et psychologique de ses élèves, il ne se limite pas à cela. Il consiste également à ancrer en eux une prise de conscience : leur corps et leur esprit sont étroitement reliés, l'un et l'autre étant eux-mêmes connectés à toutes les énergies régissant le cosmos. Il ne s'agit pas de disserter sur ce sujet mais de le faire expérimenter. Ainsi le professeur doit-il créer les conditions permettant à ses élèves d'agir sur eux-mêmes ; il sème en eux les graines d'une transformation qui leur appartient (cf. svâdhyâya – "l'approche de soi-même").

A ce niveau, le discours théorique – le savoir – peut s'avérer essentiel mais il n'a pas sa place durant le cours. C'est donc par sa façon de faire et de faire ressentir que l'enseignant peut créer chez l'élève l'envie d'aller plus loin, de découvrir davantage et, peut-être, d'agir "en vue de…" Il peut alors reprendre à son compte la déclaration de Christiane Singer : "Ce n’est pas un contenu que j’ai à transmettre, je m’en garderais, chaque âme est dans une telle richesse. Mais il faut que cette richesse soit réveillée. La transmission, c’est cette attention portée à un autre qui fait qu’en lui surgit le meilleur de lui-même." L'"attention portée à un autre" dont il est question ici, engage l'être tout entier.

 

Transmettre "ce qu'on est" consiste dès lors à établir une relation subtile qui implique non seulement le discours mais la mise en acte de ce discours et la conception de l'existence qu'il véhicule. Paroles, attitudes et actes doivent être congruents. Tout pédagogue a appris des techniques efficaces pour une bonne passation de ses propres acquis.  En revanche la manière  d'"être" ne s'acquiert pas par des théories car elle n'est pas soumise à l'intellect. Elle est le résultat d'une maturation spirituelle et d'une recherche personnelle continues. Le professeur de yoga efficient est allé suffisamment loin dans l'exploration de soi et l'approche du Soi. Vient un moment où il cesse d'empiler connaissances sur connaissances ; il se met à élaguer. Il réduit au maximum toute tentation de s'arroger un pouvoir et centre son action sur la bienveillance témoignée à autrui. Il comprend peu à peu ce qui importe – par exemple qu'une âsana n'est pas seulement une façon de faire avec son corps mais une façon d'être avec son esprit. Et il a à cœur de le faire expérimenter. Il n'impose pas, il partage. Sachant que l'élève débutant imite, il l'amène patiemment à devenir créateur de postures qu'il apprend à ne plus singer mais à s'approprier. 

Il n'y a pas pour autant deux professeurs semblables ; chacun est le résultat de sa propre évolution. La façon de "fonctionner" de l'enseignant ne révèle pas toujours visiblement ses qualités intérieures. Certains sont bavards, d'autres plutôt silencieux, certains utilisent l'humour, d'autres la poésie, etc. Mais si l'apparence extérieure est sous-tendue par les qualités d'âme et la disponibilité, la connexion se fait. Ne s'y tromperont que les élèves non préparés à accueillir la "substantifique moelle" (invisible donc) de cet enseignement. Certains trouvent "super" tel professeur et insupportable tel autre, alors que le premier, "bisounours" ou "gnangnan", cherche surtout à séduire et que le second, apparemment plus distant mais très qualifié, est apte à entraîner ses élèves au-delà de leurs blocages et de leurs croyances limitantes.[2]

Pour le reste (absence de prosélytisme ; disponibilité ; attention accordée aux élèves ; authenticité, honnêteté absolue et dans la pratique et dans les paroles ; conscience de ses limites ; refus de toute forme d'emprise), cela est à la portée de tout professeur qui a choisi cette voie et s'attache à transmettre avec sincérité et rigueur. 

Enfin, notons que la plus grande différence entre un bon enseignant et un enseignant véritablement inspiré se fait sitôt que tel ou tel est traversé par le Souffle ou, si l'on préfère, que, durant son cours, il laisse agir "plus grand que lui" –  son ego se retirant au second plan. Ce n'est pas le cas du plus grand nombre mais cela peut se présenter. Dès lors on se rapproche de la notion de Maître.

 

Professeur ou Maître ?

On notera que jusque-là nous n'avons pas parlé de "Maître" mais de "professeur" ou d'"enseignant". Dans le domaine des apprentissages de nature scolaire, en particulier à l'école primaire, on parle encore de maître et de maîtresse. Cela vient de  l'estime, de l'importance et du respect attribués autrefois à celles et ceux qui prenaient en charge la formation de jeunes esprits. Dans ce domaine un maître est donc celui qui maîtrise un savoir, et le transmet à ses élèves. Mais le sens du mot va au-delà.

Le savoir ne fait pas automatiquement le Maître. Un savant n'est pas forcément un Maître. La légitimation et l'autorité reconnues d'un Maître tiennent certes à ses connaissances mais pas seulement : s'y ajoutent son positionnement personnel par rapport à son savoir, sa maîtrise accomplie des acquis, ses compétences irréprochables, ses approches originales, sa modestie et une personnalité charismatique. Sa position dominante, si elle n'est pas pathologique, est mise au service d'une volonté : amener ses élèves (voire ses disciples – le terme est encore employé par des philosophes) à une maîtrise devant leur permettre un jour de se libérer de son autorité. Souhaitons que ce type de transmission par une personnalité dont les aptitudes subtiles dépassent les simples connaissances, n'appartienne jamais à un temps révolu…

 

Quelles sont, dans le cadre de la transmission yogique, hormis les qualités intellectuelles et psychologiques, les spécificités d'un Maître ? Elles sont évidemment d'ordre spirituel. Les obstacles que tente encore de franchir le disciple, le Maître authentique les a dépassés. Il est éveillé, voire libéré de tous les attachements, de toute attente et dispose d'une claire-vision de toute chose. Il est l'incarnation du Divin et si les mots qu'il prononce viennent de lui, ils ne lui appartiennent pas. 

Sur le plan spirituel, les Maîtres sont des passeurs mais aussi des initiateurs guidant le disciple-apprenti jusqu'à ce qu'il soit capable de poursuivre son évolution de façon autonome. Cette relation père-fils, les marques de respect et de gratitude qu'elle implique, doivent conduire à une maturation, donc à une séparation physique – souvent douloureuse pour le disciple – même si le lien les unissant perdure au-delà même de la mort.

L'autorité du guide spirituel éveillé n'a rien d'institutionnelle mais est inhérente au seul fait qu'il soit spirituellement accompli. Cet accomplissement n'est pas forcément apparent à qui observe superficiellement. On connaît des Maîtres assez désarçonnants.[3] Mais quel que soit le look ou la personnalité dudit Maître, il se peut qu'on soit transporté, bouleversé voire éveillé sans même qu'un seul mot ait été échangé. La seule présence d'un tel être (comme celle de Chandra Swami qui a fait vœu de silence) peut permettre au disciple d'expérimenter (car c'est une véritable expérience, et peu commune) l'amour pur, d'une intensité saisissante, qui rayonne et émane de toute sa personne. 

La qualité principale d'un homme ou d'une femme de cette stature, de ce poids – c'est le sens du mot guru – n'est pas forcément de prodiguer un enseignement intellectuellement structuré mais de produire un véritable choc par une transmission de l'énergie  (le shaktî-pat). "Il peut le faire à travers un mantra chuchoté dans l'oreille au moment de l'initiation rituelle, mais aussi à travers n'importe quelle autre parole survenant dans n'importe quelle autre circonstance, à travers le don d'un objet, d'une fleur, d'un prasâd, et encore, sans aucun intermédiaire de façon directe, d'âme à âme. Du trop-plein de ce réservoir d'énergie qu’est le gourou, le manque du disciple peut être comblé" (Jacques Vigne, Préface aux "Enseignements de Mâ Anandamayî")

Face à cette transmission directe, d'être à être, les mots, les concepts, sont renvoyés à leur impuissance à exprimer ce qui relève de l'Absolu. On expérimente alors la déclaration bien connue selon laquelle on ne peut découvrir effectivement la saveur du citron qu'en le goûtant. De ce point de vue la seule présence d'un Maître est capable d'apporter beaucoup plus que n'importe quel discours pour peu, cependant, que l'élève ait l'ouverture requise pour accueillir ce qui est transmis.

 

Certains Maîtres appartiennent à une lignée – comme celle de Krishnamacharya qui joua un rôle déterminant dans l'expansion du yoga en Occident. Dans ce cas, la transmission, bien que s'inscrivant dans un lieu et un temps différents de ses origines, s'appuie sur une tradition garante de la pureté des enseignements initiaux. 

Il serait cependant dommage de ne pas mentionner l'importance d'individus dont la Réalisation s'est accomplie en-dehors de toute filiation déclarée. Ces êtres d'exception ne cherchent pas à transmettre – "être" leur suffit. Mais, s'ils ne vivent pas isolés dans un ermitage, ils sont comme les fleurs qui attirent les abeilles sans le vouloir ; ils accueillent alors celles et ceux qui ont soif d'absolu et éprouvent le besoin de se nourrir au nectar d'une  présence exceptionnelle.  On touche là à une forme idéale et transcendante de la transmission entre élève et enseignant : celle qui s'instaure entre un disciple et un Maître. 

 

Gérard Duc

 


[1] La méditation, tout en étant propre au yoga, n'en n'est pas une spécificité. Il en existe de très nombreuses formes hors de cette discipline et si elle s'inscrit de façon naturelle à la pratique du yoga, elle n'est pas nécessaire au cours proprement dit – même si un temps d'assise attentive peut (doit) y trouver naturellement sa place, surtout lorsque les élèves ont cheminé suffisamment sur le plan intérieur.

[2] Certes il se trouve des professeurs motivants et d'autres plus ternes. Mais hormis le fait que tout jugement peut égarer, il semblerait bien que chaque élève déniche le professeur qui convient à son niveau, au moment T de son évolution personnellePrécisons d'autre part qu'en Occident la relation au professeur n'est pas aveuglément confiante comme c'est le cas en Inde. L'esprit critique s'exprime facilement et cela ne peut qu'inciter l'enseignant à des remises en question bienvenues. 

 

[3] Lee Lozowick (1943 – 2010), par exemple, pour ne citer que lui, était musicien dans un groupe de rock'n roll et de blues, mais personnalité exigeante dans ses ashrams d'Arizona, d'Inde et de France.

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