Rencontre sur le Mékong

vendredi 18 janvier 2013

LES YOGA DANS LA BHAGAVAD-GÎTÂ (2) Bhakti-yoga


BHAGAVAD-GÎTÂ : le BHAKTI-YOGA  

Pour aller plus loin et découvrir comment cet enseignement peut transformer radicalement le sens que nous donnons à la vie (si tant est que nous lui en donnons un), consulter les chapitres du sommaire intitulés : "YOGA : REPONSES A DES QUESTIONS FONDAMENTALES"
La Bhakti
La relation que Krishna, dans l'épopée et les Purâna établit avec ses adorateurs porte le nom de bhakti, et les adorateurs de Krishna sont appelés des bhakta.
La bhakti est une affection personnelle passionnée, un dévouement profond et mystique, à quoi s'ajoute le désir de s'unir à l'objet de son culte et, parce qu'on est persuadé de faire essentiellement partie de sa nature, de réaliser cette unité. La plus ancienne attestation de la bhakti se trouve dans la Shvetâcvara-Up.  (6.23). Au cours des siècles ultérieurs, cette bhakti, amour fait de connaissance et de dévouement, deviendra un puissant courant en Inde. Il y a ainsi aujourd'hui en Inde tout un faisceau de religions bhaktiques.

« Ceux qui, M’abandonnant toutes leurs actions et entièrement dévoués à Moi M’adorent, méditant sur Moi en un yoga sans défaillance, ceux qui fixent sur Moi leur conscience entière (…) rapidement Je les délivre de l’océan de l’existence enchaînée à la mort » (XII, 6-7) Ce verset assure bien la transition entre le Karma-Yoga et le Bhakti-Yoga : il convient d’offrir les actions au Maître des actions par amour pour lui. L’image revient souvent de l’amant tout entier dévoué, du dévot qui voit en toute créature le Suprême et n’agit plus que pour lui : « faisant toutes les actions pour l’amour de Moi, tu atteindras la perfection. » (XII, 10).
« Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur, sacrifie à Moi, sois prosterné devant Moi, à Moi tu viendras, c’est l’assurance et la promesse que Je te fais, car tu M’es cher. » (XVIII, 65)
« Bien plus chers Me sont ces dévots qui font de Moi (= le Purushottama) leur but unique suprême..." » (XII, 20)
L’être qui se donne ainsi tout entier à l’adoration du Divin ne désire plus rien d’autre. Il se débarrasse de tout égoïsme, aime la création entière, se situe dans une équanimité que rien ne peut rompre : « Celui qui ne désire rien, qui est pur, habile en tous ses actes, indifférent à tout ce qui vient, qui n’est ni peiné ni affligé par aucun résultat, aucun événement (…) celui-là, mon dévot, M’est cher. »
Le résultat – la délivrance – est au bout de cet abandon énergique : « Celui-là aussi qui M’aime et s’efforce vers Moi avec une adoration, un amour sans défaillance, il passe au-delà des trois gunas, et lui aussi est prêt à devenir le Brahman. » (XIV, 26)
                                                                                                                                                    GD


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