Rencontre sur le Mékong

vendredi 18 janvier 2013

MECANIQUE QUANTIQUE ET TEXTES DE L'INDE (1)


Qu'est-ce que le "réel" ?

Quand la science rejoint le yoga 

- "Pendant les trois cents dernières années, la science occidentale a été dominée par une conception mécaniste du monde […] La science traditionnelle voit l'histoire de l'Univers comme l'histoire du développement de la matière dans lequel la vie, la conscience et l'intelligence créatrice représentent les sous-produits accidentels, dépourvus de sens, d'une matière basiquement passive et inerte. L'origine de la vie et de l'évolution des organismes vivants est alors considérée simplement comme un épiphénomène ayant émergé lorsque le développement de la substance matérielle a atteint un certain niveau de complexité. ("La Plénitude de l'univers, Monaco, éditions Le Rocher, 1987, pp 11 à 13) 

- "Les faits scientifiques sont comme des pièces d’un puzzle qui représenteraient chacune des images qui, à elles seules, auraient une signification propre. Mais en observant certaines pièces on pourrait détecter des “symptômes” suggérant que ces pièces peuvent s’emboîter dans un ensemble plus vaste. Les révélations venues de la religion seraient des pièces supplémentaires ; une fois emboîtées en elles, les pièces scientifiques, tout en gardant leur signification propre, contribueraient à construire une image plus vaste ayant une autre signification que celle que la science seule peut donner." (Jean Staune, Lettre à Dominique Lambert)





Pour savoir de quoi on parle…
La "théorie des quanta" est une théorie physique s'appuyant sur la notion de "quanta" (quantité indivisible d'une grandeur discontinue - ou paquets d'énergie en perpétuelle transformation[1]) qui a bouleversé la physique classique après 1900, période à laquelle Planck puis Einstein, Bohr, Heisenberg, de Broglie, etc. ont mis en place la "physique quantique", nouvelle théorie physique concernant le monde de l'infiniment petit. La "mécanique quantique" est née en 1925. C'est une branche de la physique qui étudie et décrit les phénomènes fondamentaux à l'œuvre dans les "systèmes physiques" [2]  plus particulièrement à l'échelle atomique et subatomique. Cette mécanique met en évidence des phénomènes défiant les lois que l'on considérait jusque là comme allant de soi
On ne peut plus croire, par exemple, qu'à un même problème physique il existe une même solution. La présence d'"états quantiques" accrédite la possibilité, pour un même phénomène, de plusieurs résultats différents, logiquement incompatibles et pourtant scientifiquement acceptables. Plus surprenant encore, ces états sont dits "intriqués". Cela signifie que l'état quantique de deux objets[3] ne peut être décrit autrement que dans sa globalité, donc en associant obligatoirement ces deux objets, même s'ils sont à des millions de kilomètres de distance. Surgissent alors des propriétés physiques qui ne seraient pas telles si ces deux objets étaient étudiés séparément. On en déduit que des systèmes physiques ont beau être séparés, ils ne sont pas indépendants et forment un système unique, quelle que soit la distance …

Si, partant de ce phénomène étonnant (nous verrons qu'il n'est de loin pas le seul), on affirme que tout est relié, interconnecté[4], il est impossible de ne pas établir un lien avec les expériences vécues par de grands sages… Et les Upanishad acquièrent une coloration on ne peut plus contemporaine même si, dans ce contexte spiritualiste, l'Unité dont il est question est considérée comme divine : "Tout est ce Brahman éternel et immortel. L'Eternel est devant nous et l'Eternel est derrière nous et au sud et au nord de nous et au-dessus et au-dessous et partout étendu. Tout ce splendide univers n'est rien que l'Eternel." [5]  Comment dès lors ne pas être tenté de formuler cette similitude sous forme d'une équivalence (pour ne pas parler d'identité) entre deux domaines traditionnellement antinomiques : Eternel (métaphysique) = Eternité (physique) ?
Plus proche de nous, un texte d'Ellâm Onru (XIXe s.), peu connu en français et dont Râmana Maharshi recommandait la lecture, affirme cette interdépendance de la création, sans recours explicite à une dimension divine : "Tout, incluant le monde que tu vois, ainsi que toi-même, le témoin du monde, tout est Un […] Dans un même arbre nous voyons des feuilles, des fleurs, des fruits et des branches, différents les uns des autres, et qui pourtant ne font qu'un, étant tous compris dans le mot "arbre". Leur racine est la même, leur sève est la même. Ainsi toutes les choses, tous les corps, tous les organismes proviennent d'une même source et sont activés par un seul et même principe vital : tout est Un" [6]  
Vivekânanda (1863 – 1902), plus succinctement, affirme la même chose : il n'y a "Qu'une seule existence qui comprend tout, mais cette existence unique apparaît comme multiple". La vague et la profondeur de la mer sont uniques, les reflets du soleil sur les gouttes d'eau sont les images innombrables d'un soleil unique… Il n'y a donc ni "je" ni "vous". La dualité est une erreur de perspective, une fausse connaissance, car "Lorsque l'homme s'aperçoit qu'il n'existe pas deux mais Un, il s'aperçoit qu'il est lui-même cet univers". [7]  Dans ce contexte, le Un dont il est question est évidemment le brahman (= Soi suprême, Âme cosmique, Absolu, Un-sans-Second, Cela, etc.)
La Conscience qui apparaît divisée en une infinité de consciences individuelles, "n'est en réalité, au fond, rien d'autre que la Conscience divine, absolue, qui «crée » le cosmos en projetant, en une sorte de rêve cosmique, l'univers qui en essence n'a d'autre nature que celle, spirituelle, de sa source. Tous les êtres, ainsi, participent de cette nature. Ce ne sont pas des entités individuelles étrangères les unes aux autres, mais des aspects, des niveaux, de la Conscience, réels ou illusoires selon le plan d'où on les envisage, mais en tout cas jamais entièrement coupés les uns des autres. D'où ces récits de « métaphysique-fiction » où un même personnage vit — en rêve ou en réalité ? — plusieurs existences, ou bien retrouve dans la vie « réelle » des gens et des lieux qu'il avait connus en rêve. Curieusement (pour nous du moins), cette métaphysique de l'illusion cosmique aboutit à une exaltation de la liberté, de la puissance de l'esprit humain, de l'effort personnel, et non pas à la notion fataliste de l'inexorabilité des effets du karman et de l'inutilité des actes, qu'on croit trop souvent en Occident être le dernier mot de l'Inde." [8]
L'univers est Un. C'est donc à ce constat qu'aboutissent de concert l'une des plus anciennes philosophies de l'humanité et l'une des théories scientifiques les plus décisives de notre ère – sachant qu'on est loin d'être au bout de nos surprises. Tous les événements appartiennent à une totalité, elle-même partie d'une autre totalité… le tout formant une totalité dont on ne peut rien dire ! Selon David Bohm, cette  totalité inconnaissable, en perpétuel mouvement, se manifeste à la manière d'un hologramme[9] . "Ce qui est impliqué ici, toutefois, c'est que même ce "nouveau tout" se révélera lui-même comme un aspect d'un autre "nouveau tout" plus tard. L'holonomie [10] ne doit pas être considérée comme le but fixe et final de la recherche scientifique, mais plutôt comme un mouvement dans lequel "des nouveaux touts" sont continuellement en train de se manifester. [11]

La réalité doit donc être comprise, non comme un assemblage d'objets ou entités séparées, juxtaposées (pièces d'un puzzle), immobiles, facilement cernables, mais comme un processus de plénitude indivise en état de flux et de changement constant. En cela le principe de "continuité" (consistant à passer d'un point à un autre par des points intermédiaires) de la physique classique, acceptable dans l'environnement quotidien, ne peut plus être généralisé. Les objets ne sont pas indépendants les uns des autres, même séparés. Des connexions inexplicables unissent des éléments situés à grande distance. Des expériences l'ont prouvé : intervenir sur une particule modifie l'autre. En 1982, Alain Aspect démontrait cette vérité en une expérience confirmée ensuite en 1997 par Nicolas Gisin : deux particules étant entrées en interaction gardent des informations l'une sur l'autre, bien qu'éloignées l'une de l'autre. Les connexions soumises à des variables dites non locales peuvent être situées hors de notre espace-temps et avoir cependant une influence dans le monde que nous percevons.

La mécanique quantique ne résout rien mais remet tout en question…
Bien d'autres constats nés de cette physique éveillent des échos familiers si l'on se montre un peu attentif aux systèmes philosophiques et métaphysiques anciens, pour la plupart originaires du continent indien. Ce sont quelques-uns de ces points de convergence, de ces carrefours certes parfois quelque peu hasardeux [12] que nous allons parcourir. L'émerveillement est de tous les instants car, au candide que nous sommes, la convergence de ce qu'a dévoilé la raison d'un côté, et de l'autre l'intuition, paraît si patente, qu'on ne peut que s'extasier et taxer d'obscurantisme l'attitude consistant à opposer systématiquement science et spiritualité éclairée.
Ne délirons pas : la mécanique quantique ne résout rien et surtout pas les grands problèmes métaphysiques. Mais, d'une part, elle élargit notre champ de vision, notre compréhension de l'univers – ce n'est pas rien ; et, de l'autre, elle anéantit des croyances simplistes au nom desquelles d'énormes contre-sens philosophiques et religieux ont été édifiés en principes et vérités absolues – ce n'est pas rien non plus !
Jean Staune[13] résume fort bien l'attitude qu'il convient d'adopter face à la rencontre possible entre physique quantique et spiritualité : "Finalement, qu'attend un spiritualiste intelligent de la mécanique quantique ? Un spiritualiste va-t-il utiliser la mécanique quantique pour dire ou faire dire qu'il y a un Créateur ? Non. Concernant la probabilité de la notion de Créateur, il pourrait réfléchir sur le principe anthropique, en discuter avec Trinh Xuan Thuan, Freeman Dyson, Paul Davies, John Polkinghorne et d'autres. Va-t-il s'adresser à la mécanique quantique pour voir s'il y a un sens dans l'évolution, si l'homme est là par hasard ou non ? Non. Il va, pour cela, discuter avec des biologistes comme Anne Dambricourt, Rémy Chauvin ou Michael Denton. Même s'il s'agit du domaine de la conscience, je reste persuadé qu'un spiritualiste intelligent ne doit pas s'adresser à la mécanique quantique, mais s'adresser à des personnes telles que Jean-François Lambert, sir John Eccles ou d'autres, afin d'évaluer si l'homme est descriptible entièrement en terme neuronal ou si quelque chose échappe à la description neuronale dans l'homme…" [14]

Ce préalable clairement établi, ce que permet la mécanique quantique à qui s'interroge sur la vie en général, donc a fortiori à un pratiquant de yoga, c'est de réfléchir sur ce qu'on appelle la "réalité" et de prendre conscience que non seulement il en existe plusieurs niveaux (dont celui que nous imaginons faussement comme étant la seule réalité - celle appréhendée par nos cinq sens), mais que la matière, le temps, l'espace, la causalité, ne sont pas des réalités objectives. Nos belles certitudes rationnelles se trouvent impitoyablement balayées alors que des concepts, formulés sur les bords du Gange, à l'aube de nos civilisations, considérés comme peu fiables, voire farfelus, s'imposent à notre raison qui en vacille de stupéfaction. Pierre Perrier illustre avec humour cette redécouverte de vérités souvent qualifiées de fables en narrant cette anecdote d'un grand physicien du XVIIIe siècle allé en Bretagne faire des mesures sur le mètre. A son retour, quelqu'un lui demande s'il a eu des difficultés avec les habitants. Il répond : "Pas trop. Mais quel retard dans leur pensée : ils vont jusqu'à imaginer qu'il y a une influence de la lune sur les marées !"

C'est ainsi que depuis toujours se succèdent les théories expliquant le fonctionnement de l'univers. En Europe les superstitions ont peu à peu fait place à la raison. Depuis le Siècle des Lumières, le mouvement rationaliste puis, plus tard, au XIXe siècle, le positivisme et l'avènement des sciences expérimentales ont permis l'épanouissement accéléré de la science moderne.
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, on considère que la réalité physique peut être étudiée sans que les interventions de l'observateur doivent être prises en compte. D'un côté l'objet étudié, de l'autre le chercheur. L'objet en question, une particule par exemple, est "ici" ou "là", au moment "x" ou "y" donc localisable dans l'espace et le temps. Sa trajectoire est sensée répondre à des lois établies une fois pour toutes par des savants comme Newton ou Maxwell (déplacement des ondes).
Cette physique, avec ses principes[15], suffit à expliquer les événements de notre environnement habituel, quotidien. En effet, même la vitesse de nos bolides actuels les plus rapides n'a rien à voir avec celle de la lumière mais, depuis qu'Einstein a découvert la nature quantique de ladite lumière, nos perspectives ont changé et les lois de Newton, pour ne parler que d'elles, se heurtent à des réalités beaucoup plus subtiles, échappant à ce qu'on prenait pour des vérités immuables.

Jean Bouchart d'Orval dans L'impensable réalité [16] résume très clairement les trois conceptions les plus connues qui, jusqu'à l'interprétation quantique, permettaient d'expliquer notre univers :
"Selon [un premier]  postulat, les phénomènes observés existent réellement et indépendamment de la conscience de l'observateur. Le postulat du réalisme tient donc pour acquis la dualité observateur/objet.
Un autre postulat de base est le déterminisme : si l'on connaît toutes les conditions initiales d'un système et de son environnement, on peut connaître avec certitude le résultat de toute expérience ultérieure sur ce système, simplement en appliquant les résultats d'expériences antérieures.
Une autre prémisse est la séparabilité ou le confinement des systèmes : deux systèmes suffisamment éloignés sont indépendants, car aucune influence d'aucune sorte ne peut se propager plus vite que la lumière. Les mesures effectuées sur un système ne sauraient influencer celles effectuées presque simultanément sur un autre système suffisamment éloigné du premier. On pourrait réunir ces trois prémisses - réalisme, déterminisme et séparabilité - sous le vocable dualité, qui désigne alors l'existence d'entités réelles séparées et complètement indépendantes obéissant à des lois prédéterminées.

 La physique quantique rejette ces trois prémisses classiques […] Ses prédictions ont échappé à toute contestation jusqu'à maintenant. Elle constitue une des théories scientifiques les plus prolifiques en même temps qu'une des plus fructueuses en matière de prédictions. La théorie quantique, quatre-vingts ans après sa formulation définitive, il faut le redire, n'a jamais été prise en défaut. Mais l'esprit humain exige plus que cela d'une théorie scientifique. L'esprit demande à la théorie d'expliquer les phénomènes, de nous dire pourquoi telle ou telle chose se passe de telle manière. Et c'est ici que se tiennent les débats sur l'interprétation de la théorie quantique."

Précisons : si on ne conteste plus la validité des principes de la mécanique quantique, ses implications théoriques ne rassemblent pas tous les physiciens dans une vision unanime. Plusieurs points les opposent. En revanche tous reconnaissent notre incapacité pratique à effectuer certaines mesures, observateur, appareil, système et environnements étant enchevêtrés. Que ce soit la théorie des états relatifs d'Everett (théorie des univers parallèles), ou celle de la décohérence, toutes envisagent (de manière parfois divergente) le rôle, l'action objective que joue – ou non -  la conscience-qui-observe sur la matière observée.[17] De même pour les instruments de mesure qui modifient inévitablement ce que nous mesurons.
L'observateur, nous le verrons, modifie la "vérité" inaccessible (= hors de notre portée sensorielle) de la réalité observée. Nous touchons là un aspect fondamental de cette mécanique[18] qui cautionne scientifiquement ce qu'avaient découvert (intuitivement ?) les penseurs indiens – avec les résultats qu'on peut imaginer… Si je n'ai pas accès au "réel tel qu'il est" comment puis-je prétendre le connaître ? Toutes mes certitudes basculent et les références apparemment les plus solides s'effritent. Ce qui sert le plus à me situer et à comprendre ce que je vis (matière, temps, espace, causalité) chancelle – et même s'effondre.
Contentons-nous pour l'instant d'une découverte rassurante (?) : des êtres humains vivent depuis deux millénaires avec cette certitude que rien de ce qui nous entoure et nous sert de repère n'est vraiment digne de confiance ! Nous percevons le réel d'une certaine manière somme toute fort commode mais cette perception repose sur une illusion Cette découverte ancienne (2000 ans, disions-nous) constitue le syâd-vâda (ou anekânta), doctrine jaina formulant des thèses relativistes. Arrêtons-nous-y, elle le mérite.



[1] On le verra plus loin : contrairement aux apparences la matière n'est pas solide ni immuable ; elle est constitué d'espace vide traversé par des particules.
[2] Système physique : partie de l'univers située dans ce qu'on appelle un "environnement".
[3] Dans ce contexte (science physique), la lumière est considérée comme un "objet". Contrairement à ce que l'on dit, elle n'est d'ailleurs pas à la fois onde et corpuscule. Selon l'expérience, elle épouse tantôt l'aspect d'une onde (phénomène continu), tantôt celui d'un corpuscule (phénomène discontinu). Elle n'est donc en nature ni l'une, ni l'autre. Pensez au "neti… neti" sanskrit (= "ni cela… ni cela") que répond le sage à qui réclame une définition du brahman (= l'Absolu, le Divin).
[4] Cf. l''"effet papillon" - expression née de la conférence du météorologue Edward Lorenz, en 1972, à l'American Association for the Advancement of Science intitulée: " Predictability: Does the Flap of a Butterfly's Wings in Brazil set off a Tornado in Texas".
[5] "Mundaka Upanishad", II, 11 in Trois Upanishads traduc. Shri Aurobindo, Spiritualités vivantes, A. Michel.
[6] Traduction de R. Caputo, publiée sur l'Internet
[7] Swâmi Vivekânanda, L'Homme réel et l'Homme Apparent, conférence traduite de l'anglais par J. Herbert, Union des Imprimeries, Frameries, 1936.
[8] André Padoux, Revue de l'Histoire des Religions, ccv-3/1988, concernant les extraits du Yoga Vasistha,  traduit par Michel Hulin, éd. L'autre Rive, Berg international
[9] C’est ce qu’il définit par "holomouvement". Les particules sont continuellement en déploiement ou en repliement. Hologramme, subst. masc. « Photographie obtenue par holographie » (DewÉlectr. 1973)
Holographie, subst. fém. « Technique photographique permettant de restituer le relief des objets et basée sur l'utilisation des interférences produites par la superposition de deux faisceaux laser, l'un provenant directement de l'appareil producteur, l'autre réfléchi par l'objet à photographier » (d'apr. Lar. encyclop. Suppl. 1968 et SarmPhys. 1978).
[10] Pour les spécialistes : caractère d'une liaison ou d'un système holonome, c'est-à-dire ne contenant que des paramètres de position sans les dérivées par rapport aux temps de ceux-ci.
[11] David Bohm (1917 – 1992), La Plénitude de l'univers, Monaco, éd. Le Rocher, 1987
[12] Le maximum de précautions s'impose donc. Si nous ne sommes pas physicien de haut niveau, et que nous prétendions établir des similitudes radicales entre physique et philosophie (ou physique et métaphysique), il est inévitable que nous risquions d'accoucher  de monstrueuses contre-vérités. Ce qu'on appelle le "concordisme" a conduit à des aberrations. C'est pourquoi, il convient de faire preuve d'une humilité intellectuelle adaptée. Néanmoins, si nous nous appuyons sur des faits avérés, contrôlés et cohérents, et nous limitons à ce que des esprits plus autorisés ont mis en place, le risque d'erreur n'est pas plus important que celui  auquel peuvent mener les calculs apparemment rigoureux des physiciens. Ce type de rapprochement peut rendre notre vision moins étroite.
[13] Auteur du best seller Notre existence a-t-elle un sens ? Presses de la Renaissance, 2007.
[14] Intervention à l'Académie des Sciences morales et politiques, 2002.
[15] Continuité, causalité-séparabilité, déterminisme-prévisibilité, objectivité.
[16] Edition Almora
[17] Il existe en effet de nombreuses interprétations des conséquences de la mécanique quantique, certaines étant en contradiction totale avec d'autres. Faute de phénomènes observables, il n'est pas possible de trancher en faveur de l'une ou de l'autre de ces interprétations : 1924 : Hypothèse de De Broglie ; 1927 : Ecole de Copenhague et Théorie de l'onde pilote ; 1952 : théorie de De Broglie-Bohm ; 1957 : théorie d'Everett (univers multiples) ; 1970 : décohérence quantique ; 1986 : interprétation transactionnelle…
[18] Hervé Zwirn propose une théorie conciliant des points de vues jusque là opposés : le "solipsisme convivial" : chaque observateur d'un même phénomène "vit dans son monde qui peut être totalement différent de celui des autres, mais il n'existe aucun moyen de se rendre compte des désaccords" (Intervention à l'Académie des Sciences morales et politiques, 2002)










1 commentaire:

  1. Thanks pouhr ce billet, ça fait vraiment du bien, tu devrais
    en faire plus souvent des comme ça =D

    My site ... roulement-billes.fr

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