"Nous sommes les fils d'un monde nouveau dans le crépuscule de l'intellect et des machines..."
2013, une année de plus... Cela devrait m'inspirer de hautes considérations… Mais rien à faire...
... je n'arrive pas à sentir en quoi cette nouvelle année qui commence pourrait diffèrer des précédentes. Où en est l'homme de son évolution morale et spirituelle ? A-t-il développé davantage l'amour de son prochain ? Le respect de sa planète ? En un mot, les humains sont-ils plus humains ? On me pardonnera facilement de ne pas formuler de réponse à ces questions. Surtout ne pas gâcher la fête…
S'il est vain de tenter un état des lieux satisfaisant à l'échelle planétaire, il peut être néanmoins possible, voire utile, de réaliser un état des lieux de mon intime petite planète intérieure. Les quelques années de cette vie qui m'a été donnée sont autrement plus cruciales que les belles considérations sur le passé ou l'avenir des autres. Sans doute est-elle infime cette vie-là, "ma" vie, au regard d'un millénaire plus une décennie. Mais elle est. Elle est même ce que je veux bien en faire. Et, par ce choix qui n'appartient qu'à moi, je décide de l'état dans lequel je souhaite laisser l'humanité quand je quitterai la surface de cette terre. Parfaitement : ces quelques 7 ou 8 secondes d'existence que sont mes années de vie au regard du temps cosmique auront contribué à dégrader ou à améliorer le degré de conscience de l'humanité tout entière. Pas question, si je suis conscient de l'enjeu, de les gaspiller à d'autres choses qu'à les vivre attentivement.
Fi donc des hautes réflexions socio-politico-économico-philosophiques sur la violence de mes voisins européens, américains, russes ou africains ! Sommes-nous plus imbuvables qu'il y a 1000 ans ? Mauvaise question ! La bonne question est : "Suis-je plus imbuvable qu'il y a un an ?" Ou, au contraire, suis-je un peu moins égoïste ? Si la réponse à cette dernière question est "oui", c'est gagné ! Et tout le reste n'a pas d'importance.
"Nous sommes les fils d'un monde nouveau dans le crépuscule de l'intellect et des machines (…) et nous frappons dans la nuit, nous ne savons pas la route, nous ne savons même pas nos mots ni notre sens, mais nous cognons aux portes de l'avenir, nous balbutions les paroles de l'autre homme, nous délivrons les lumières qui bâtiront le monde de demain aussi sûrement que les anciennes lueurs du singe ont bâti l'homme d'aujourd'hui."
En relisant cette phrase de Satprem, comment ne pas se prendre à rêver d'un monde meilleur ?
Seulement, comment faire passer l'homme de l'autre côté, celui de la lumière, si ce n'est en travaillant personnellement à mettre en soi un peu plus de clarté ?
C'est cela que je nous souhaite pour cette nouvelle année comme les autres ! Un zeste de clairvoyance. Pas pour y voir plus clair chez les autres (on y arrive assez bien !) mais en soi. Et ça...
G D
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